« Prière d’insérer » pour « Espèces d’espace » de Georges Perec

En ce temps sans précédent dans l’histoire de l’humanité la notion d’espace n’a jamais été autant brisée, courbée, déconnectée et disloquée. Si le confinement a bouleversé la notion même de « laps d’espace« *, il nous offre, en même temps, une opportunité inédite d’interroger l’espace et sans doute aussi de nous interroger et de nous réinventer comme usager de l’espace. 

* le mot laps est généralement associé à la temporalité et caractérise un temps difficilement quantifiable ou mesurable. Il ne s’agit pas d’une référence de mesure fiable et scientifique, mais plutôt le ressenti d’une personne, qui ne repose sur rien de concret. Rapportée à l’espace le terme définit un espace ressenti et non concret.

Georges Perec retient dans « Espèces d’espaces » les laps d’espace suivants :  la page, le lit, la chambre, l’appartement, l’immeuble, la rue, le quartier, la ville, la campagne, le pays, l’Europe, le monde, l’espace.

Les étudiants fabriquent 13 cartes. Une carte pour chaque laps d’espace distingué par Georges Perec. Pour chaque carte, le moyen de fabrication diffère, allant du stylo Bic bleu aux points de croix en passant par la peinture, le tampon, la pâte à modeler, le carton, le bois, la 2D, la 3D, le bitmap, le vectoriel, le tricot, la couture… Ils se sont évidemment inspirés du texte de Perec, mais ont surtout travaillé avec leurs sens, souvenirs, impressions, impulsions, répulsions… pour produire ces cartographies sensibles. Ces cartes figurent le monde tel qu’ils le perçoivent, tel qu’ils s’en souviennent, tel qu’ils le rêvent pour le jour d’après, tel qu’ils croient qu’il est, tel qu’il devrait être…

L’ensemble des réalisations est en ligne sur le site du DN_MADe :
https://www.lyceelecorbusier.eu/dnmade-is/